L'Université.
Plekhanov
University, IBS et la
Magistratura qu’est-ce que ça vaut alors ? En Russie,
c’est la 3ème université de commerce du pays, très réputée chez eux…
Au niveau mondial, elle est mieux classée qu’HEC. (Mais c’est un peu à n’y rien
comprendre. A mon avis, le taux de placement des diplômés est plus important
pour eux parce que beaucoup de postes à (ir) responsabilités sont créés ici en
ce moment et il existe encore peu d’écoles.) Nous, on appartient au programme
du triple diplôme, même s’il ne nous concerne pas. Des étudiants de Master
français, allemands et russes font un semestre dans chaque pays… Voilà, c’est
ce que vous pourrez savoir en allant sur leur site Internet…
Mais
pour nous la vision des choses est quelque peu différente. A mon avis, qui est
l’avis référence que je suis à chaque fois que je veux savoir que quel coté je
me range. A mon avis donc, l’ESCT est au même niveau voir mieux, le seul point
ou Plekhanov la surpasse, c’est quand il s’agit de désorganisation. Il est vrai
que c’est parfois un peu déroutant de voir que chaque jour ils peuvent nous
surprendre. Nous ça va encore, mais pensez aux petites allemandes ; elles
vont pèter un câble avant la fin, c’est sûr…
Depuis
que l’on est ici, on a au moins 3 emplois du temps différents par semaine, des
cours qui sont annulés le matin même et qui peuvent être remplacés à la
dernière minute par d’autres, ou des salles qui changent comme à la loterie (faut
tirer le bon numéro)…Et on est pas au bout de nos surprises, bientôt il va falloir
rendre des rapports.
Une
fois en plein exposé d’économie, un copain c’est fait interrompre parce que,
sur les deux heures que nous avions dans cette salle, une chevauchait avec l’emploi
du temps d’un autre groupe. On entend ainsi la porte s’ouvrir, le prof dire « Suivez-moi. »,
et une quarantaine de gonzesses entre et investit la salle en piaillant. Ça
donnait un peu la même impression qu’une bande de manouche en caravane, qui passent
en convoi squatter un parking privé, avant que le portail automatique ne se
referme. On a du partir, obligé face à cette marée humaine …
Ici,
il faut aussi composer avec les profs. Entre celle qui lit toujours son power
point et ne dit rien d’autre que ce qui est écrit dessus, celui qui à peur de
parler aux étudiants, celle qui parle de la vie que son père à subit au goulag
ou bien celui qui pistonne sa femme, on est (pas) bien aidé. En tout cas, si il
y a une chose dont on saura bien parler en partant : c’est la russie. Elle
nous est présentée à toutes les sauces et à tous les cours. On ne voit que ça…
Vous serez content de savoir que pour faire du Business ici, il est
indispensable de savoir comment les chasseurs de marmottes vendaient leurs
fourrures à Novgorod sous Pierre le Grand. Ça va bien nous aider je pense.
Dans
cette école, il y a deux types d’étudiants. D’un coté ceux qui sont ici pour leurs qualités et
par ce qu’ils ont réussi aux concours (c'est-à-dire ceux qui sont habillés
normalement, et qui suivent en cours), et de l’autre ceux sont là parce que
papa est oligarque et à quelques millions de coté (c’est-à-dire celles qui sont
habillées comme Jennifer Lopez, et qui téléphonent ou jouent à faire des bulles
en amphi devant le prof).
Sinon
l’université est bien. Beaucoup de bâtiments sont en construction (d’où les
problèmes de salles). Plein d’entreprise de services sont à disposition des
élèves : pharmacie, banques, cafétéria…
Et
les russes ont peut-être trouvé la solution aux déficits féminins dans les
sections scientifiques françaises. A Plekhanov, ils ont installés un magasin de
cosmétiques au deuxième étage, ainsi que des miroirs partout dans les bâtiments
pour que les filles se maquillent (ce qu’elles font sans arrêt). Vous
conviendrez que ceci soit rigoureusement indispensable pour étudier dans de
bonnes conditions. Alors, à quand Yves Rocher dans les IUT ?