Premières impressions.
En
arrivant à l’aéroport, nous étions un peu sur la défensive, la tête farci de
tout ce que l’on peut entendre de négatif au sujet de la Russie. La veille pour
se préparer à rentrer dans le bain
d’entrer, nous avions lu les recommandations que préconisaient le guide du
routard ou lonely planet, tout en se rappelant les anecdotes qui étaient sur le
blog d’un expatrié français en semestre ici ou les informations sensationnelles
du JT de 2OH.
Autant
avouer qu’avant de partir, ce n’est pas ce qui a de mieux pour rassurer. Du
coup nous étions sur le qui-vive, à l’affût de tout ce qui pourrait nous
paraître anormal comme comportement.
Le
voyage avait duré une heure sur les 2 prévues au départ de Tallinn car le
passage de la douane est compris dans le vol. Comme nous devions être les seuls
à ne pas le savoir, on rempli les derniers les fiches de déclarations dans
l’avion, et les hôtesses ont du un peu nous attendre. Descente de l’avion,
première prise de contact avec la police local, mais pour le coup plutôt
friendly et qui donnerait presque l’envie de passer la nuit au poste. On
pourrait parler d’Anna Kournikova dans le tailleur tiré des douanes
russes ; on ne s’attendait pas trop à ça. Le temps que je passe ensuite
dans la file des contrôles des papiers, tout aussi interminable que ses jambes,
mes expats de copains viennent a peine de récupérer toutes les valises. Pas une
fouille, rien. On a été beaucoup plus emmerder à Berlin.
Ensuite
les chauffeurs de Taxi ne nous ont pas tourner autour sans arrêt, même si ils espéraient
toujours pouvoir faire un petit trajet vers le centre ville voyant que notre
contact tardait à pointer le bout de son nez. C’est bon jusqu’ici tout va bien.
Pour s’occuper on se lance dans d’hypothétiques
traductions de se qui se trouve autour de nous et finalement deux étudiants
avec le carton Plekhanov se présentent devant nous. Un garçon et une fille un
peu plus jeunes que nous, les études universitaires commençant plus tôt ici. Le
garçon s’appelle Gabriel, se présente comme étant le président du BDE, et la
fille, illustre inconnue…
On
part prendre le taxi avec toutes nos grosses valises et heureusement, ils ont
prévus en conséquence. Un minibus à été loué par l’école. Entre l’aéroport et
le centre ville nous en avions pour 1H d’embouteillage, suffisamment pour leur
demander de confirmer ou de contredire tout ce qui pouvait nous tracasser. On
regarde un peu par la fenêtre et forcer de constater que la mondialisation fait
son œuvre là aussi. D’énormes magasins Auchan, Ikea, Walmart… c’est ça
l’expansion économique à l’est. Mise à part le fait qu’ils conduisent comme des
Marseillais sur la neige et que le chauffeur avait du sélectionner la station
radio la plus craignosse que je n’ai jamais dût supporter, le choc culturel
n’est pas si impressionnant.
On nous avait prévenu : Moscou est une ville qui regorge de petites
merveilles que l’on découvre au gré des ballades, et visiblement c’est le cas.
Au
fil du trajet mes trois acolytes et moi commencions à regarder d’un air plus ou
moins intéressés la gente féminine russe qui flanait devant les boutiques de
fringues, lorsque l’étudiante qui matait
Julien depuis le début du voyage nous sort sans prévenir : « les
garçons français aiment bien les filles russes et les filles russes aiment bien
les garçons français. » Ca donne un peu vite le ton. Sur le coup, ça nous
a un peu refroidi il faut dire, et Julien qui venait de dire au revoir a sa
copine ne sût plus ou se cacher.
Puis
c’est au tour de Gabriel, « qu’est-ce que vous pensé des
russes ? ». Ce fût là l’opportunité de savoir enfin ou nous mettions
les pieds. « On dit en France qu’il y a beaucoup de corruption ici et
qu’il faut faire attention dans la rue quand on est étranger. » Tout
compte fait, c’est pas tellement ce qu’il attendait d’entendre. Tout surpris,
il sût pas trop quoi nous répondre, d’autant plus que cela ne correspondait pas
à ce qu’il connaît de Moscou. Tant bien que mal, il nous explique c’est le lot
de toute les grandes villes et que Moscou n’échappe pas à la règle.
Mais
nous de surenchérir : « Il parait qu’on ne peut pas prendre des
photos de n’importe quoi dans la rue, les pont, le métro… » Consternation.
« Non, à part les filles en boite parce que ça les dérange, je vois
pas. » « C’est plus facile de payer en Euros ou en Dollars ici ? »
Bon, cette fois ci on a compris pour la réponse, autant essayer de payer en
roubles en France.
« Qui
c’est le mec qui vous a dit ça. Il a bu ? » En fait, il s’agissait du
journal télé qui ne parle de la Russie que quand elle va mal et du Guide du Routard qui
visiblement aurait été écrit par l’inénarrable petit Nicolas.