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Skennet au pays des Moujiks et de la Vodka.

29 mars 2006

L'Université.

Plekhanov University, IBS et la Magistratura qu’est-ce que ça vaut alors ? En Russie, c’est la 3ème université de commerce du pays, très réputée chez eux… Au niveau mondial, elle est mieux classée qu’HEC. (Mais c’est un peu à n’y rien comprendre. A mon avis, le taux de placement des diplômés est plus important pour eux parce que beaucoup de postes à (ir) responsabilités sont créés ici en ce moment et il existe encore peu d’écoles.) Nous, on appartient au programme du triple diplôme, même s’il ne nous concerne pas. Des étudiants de Master français, allemands et russes font un semestre dans chaque pays… Voilà, c’est ce que vous pourrez savoir en allant sur leur site Internet…

Mais pour nous la vision des choses est quelque peu différente. A mon avis, qui est l’avis référence que je suis à chaque fois que je veux savoir que quel coté je me range. A mon avis donc, l’ESCT est au même niveau voir mieux, le seul point ou Plekhanov la surpasse, c’est quand il s’agit de désorganisation. Il est vrai que c’est parfois un peu déroutant de voir que chaque jour ils peuvent nous surprendre. Nous ça va encore, mais pensez aux petites allemandes ; elles vont pèter un câble avant la fin, c’est sûr…

Depuis que l’on est ici, on a au moins 3 emplois du temps différents par semaine, des cours qui sont annulés le matin même et qui peuvent être remplacés à la dernière minute par d’autres, ou des salles qui changent comme à la loterie (faut tirer le bon numéro)…Et on est pas au bout de nos surprises, bientôt il va falloir rendre des rapports.

Une fois en plein exposé d’économie, un copain c’est fait interrompre parce que, sur les deux heures que nous avions dans cette salle, une chevauchait avec l’emploi du temps d’un autre groupe. On entend ainsi la porte s’ouvrir, le prof dire « Suivez-moi. », et une quarantaine de gonzesses entre et investit la salle en piaillant. Ça donnait un peu la même impression qu’une bande de manouche en caravane, qui passent en convoi squatter un parking privé, avant que le portail automatique ne se referme. On a du partir, obligé face à cette marée humaine …

Ici, il faut aussi composer avec les profs. Entre celle qui lit toujours son power point et ne dit rien d’autre que ce qui est écrit dessus, celui qui à peur de parler aux étudiants, celle qui parle de la vie que son père à subit au goulag ou bien celui qui pistonne sa femme, on est (pas) bien aidé. En tout cas, si il y a une chose dont on saura bien parler en partant : c’est la russie. Elle nous est présentée à toutes les sauces et à tous les cours. On ne voit que ça… Vous serez content de savoir que pour faire du Business ici, il est indispensable de savoir comment les chasseurs de marmottes vendaient leurs fourrures à Novgorod sous Pierre le Grand. Ça va bien nous aider je pense.

Dans cette école, il y a deux types d’étudiants. D’un coté ceux qui sont ici pour leurs qualités et par ce qu’ils ont réussi aux concours (c'est-à-dire ceux qui sont habillés normalement, et qui suivent en cours), et de l’autre ceux sont là parce que papa est oligarque et à quelques millions de coté (c’est-à-dire celles qui sont habillées comme Jennifer Lopez, et qui téléphonent ou jouent à faire des bulles en amphi devant le prof).

Sinon l’université est bien. Beaucoup de bâtiments sont en construction (d’où les problèmes de salles). Plein d’entreprise de services sont à disposition des élèves : pharmacie, banques, cafétéria…

Et les russes ont peut-être trouvé la solution aux déficits féminins dans les sections scientifiques françaises. A Plekhanov, ils ont installés un magasin de cosmétiques au deuxième étage, ainsi que des miroirs partout dans les bâtiments pour que les filles se maquillent (ce qu’elles font sans arrêt). Vous conviendrez que ceci soit rigoureusement indispensable pour étudier dans de bonnes conditions. Alors, à quand Yves Rocher dans les IUT ?

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26 mars 2006

Les Solutions Politiques russes...

Je vous présente ici les idées politiques que l’on peut couramment entendre en Russie. On dit que les russes sont beaucoup moins politiquement corrects que les français, beaucoup plus expéditifs aussi, vous allez vite comprendre pourquoi. Par exemple lorsque Poutine parle des tchétchènes, il n’hésite pas à dire à la télévision : « J’irai buter les indépendantistes jusque dans le fond des chiottes. »

Hier, je me promenais dans les couloirs de l’université et je passe devant le bureau d’accueil aux étudiants étrangers. Je regarde sur le tableau si il propose de nouvelles sorties cette semaine, et mon attention se porte sur une petite affiche tout en bas. Elle s’adresse aux russes ayant l’esprit ouvert et qui souhaite participer à des groupes de discussion en anglais avec des étrangers. Visiblement, ce sont des étudiants russes qui ont mis en place les thèmes, mais à vous d’en juger. (On pourra peut-être les proposer plus tard en cours d’anglais au père Hardouin.)

1) Doit-on légaliser les maisons closes ?

2) Peut-on laisser les malades du Sida vivre au sein de notre société ?

3) Les Etats-Unis sont-ils des états agresseurs ?

4) Les musulmans sont-ils une menace pour le monde ?

Hélas, quel dommage, toutes ces discussions ma foi très intéressantes, se sont déroulées au premier semestre. Trop tard, je crois que j’ai manqué quelque chose. En tout cas je me demande si il y avait beaucoup d’étrangers.

En ce moment, les occasions de savoir ce que pensent les russes des français ne manque pas avec le CPE.

« Ha, tu es français. Qu’est ce qu’il y a comme arabes et africains chez vous. Si vous avez des problèmes, c’est à cause des musulmans. Vous êtes trop gentil avec eux, ils abusent de vous. Vous devriez les exécuter.

 –Les extrader tu veux dire, non ? »

Heureusement, ils ne sont pas tous comme ça non plus. C’est plutôt les jeunes, leurs aînés ont été élevés avec l’idée que tous les peuples étaient frères, et tous les communistes du monde venaient faire de stage à Moscou.

Même s’ils se considéraient comme les grands frères.

22 mars 2006

Les Cours de Russe.

Prendre des cours de russe se révèle être une expérience très particulière. Qu’est ce que cela avait dû être long et difficile d’apprendre à lire et écrire sur les bancs du CP. C’est un peu _Retour vers le futur_, on se retrouve face aux mêmes difficultés que lorsque l’on avait 6 ans. Tout devient épreuve.

 

Cela faisait longtemps que je n’avais pas pris ma respiration comme ça avant de lire une ligne. Trois petits exercices de conjugaison redeviennent un cauchemar. Il nous faut la matinée pour recopier un texte. Mais bon, on sait lire et écrire maintenant. On fait partie des grands. Pour ce qui est de comprendre et de parler, c’est une autre paire de manche, j’en conviens…

 

Au bout de deux semaines on est quand même capable d’arrêter les voitures sur la route et de négocier les tarifs pour rentrer à la résidence, tout ça en russe, pas si mal vous avouerez.

 

Notre « Maicress » s’appelle Eliena Alexandrova Bourskaya. Elle est de la trempe des professeurs qui sont parvenus à enseigner le russe à des Mongoles de Gobie qui ne parlaient pas un mot et ne savaient pas tenir un crayon. Tout cela grâce aux bonnes vieilles méthodes d’apprentissage soviétique. Et n’hésitons pas à dire que dans la classe elle tient une belle brochette de mongoliens là aussi. Entre Antoine toujours à la bourre, Julien qui fait son petit fayot, Steeve qui ne peut pas s’empêcher de raconter des conneries même s’il n’a pour ça que 2 mots de vocabulaire, Christian qui s’occupe plus de son portable que du tableau, Markus qui préfère rester dormir chez lui, Christopher qui se fait chier en cours et moi qui suis à coté de la plaque, autant dire que ses talents sont mis à rude épreuve.

 

D’un naturel cyclothymique, elle alterne entre l’euphorie la plus totale quand on réussit à prononcer une phrase sans fautes (« Excellent, mes garçons vous avez beaucoup de talent. »), des colères surprenantes (« Je vais te tuer, tu le sais que O se prononce A quand il n’est pas accentué. »), et le désespoir des causes perdues (« Mais vous ne retenez jamais rien. Ca, je vous l’ai déjà expliqué. » -Tu m’étonnes à la vitesse à laquelle tu avances.). Elle nous aime, elle nous déteste, elle nous adore, elle s’indiffère et tout ça dans l’espace d’une heure. On ne peut pas dire que l’on s’ennuie avec elle.

 

Cette prof prend vraiment sont boulot à cœur. Tout les jours, elle passe dans les rangs vérifier que les devoirs du soirs sont bien fait, ce qui est amusant et énervant à la fois. On ne nous l’avait plus fait depuis le collège. Elle nous parle toujours comme à des gamins et forcément on fini par rentrer dans une phase de régression, et peut-être pire.

 

Les cours de russe sont expliqués en anglais, ce qui provoque quelques quiproquos. Par exemple : « Dobridien malchiken. » = Bonjour mes garçons. Bon ma poule, ça ne me dérange pas que tu m’appelles my chicken, mais il faudrait quand même que tu m’expliques un jour…

 

Il ne nous faut pas grand-chose pour nous amuser non plus. On est toujours en train de nous chambrer les uns les autres. Il y a quelques jours encore, nous faisions des exercices sur les adjectifs qualificatifs et notre prépodavatel nous demande comment nous trouvons la façon de parler d’Antoine. L’occasion était trop belle, il s’en est pris plein la gueule jusqu’à la fin du cours. « Eta nié pravilna, Antoine. Eta plora. » A tel point qu’à la fin du cours, elle vient le voir, lui qui est évidemment le dernier à sortir de la salle, pour savoir si il arrive à s’intégrer au groupe. « Est-ce que tu manges tout seul le midi ? –Ben, non avec les autres !?! » Il nous a raconté ça, il était mort de rire.

 

Ce qui est ennuyeux dans l’affaire, c’est que les cours sont souvent le lendemain des soirées étudiantes. Aussi c’est à ne plus savoir qui du russe ou de la soirée de la veille nous fatigue le plus, au point d’avoir la tête qui surchauffe.

15 mars 2006

L'Hebergement.

abjejiti_2Essayons de rester positif, si l’Iran déclenche une guerre nucléaire nous au moins, on sera bien à l’abri dans notre blockhaus. J’en connais qui rigole moins maintenant.

Franchement, c’est un vrai désastre. Et encore, l’étage international est de loin le mieux entretenu. Ca me suffit comme ça. Pas envie d’aller voir les autres, pas la peine.

Visite de l’abri anti-atomique de l’entrée à la chambre :

En premier lieu, il faut passer la sécurité. Une sacrée Dream Team cette équipe. On y voit tellement de têtes différentes que je suis sur qu’à l’école du quartier, tous les gamins disent que leur père est gardien d’immeuble. Ils vous contrôlent une fois sur trois, et évidemment à chaque fois il faut présenter patte blanche. Je veux dire par là, soit la carte de résidence, soit de la bière, c’est au choix. Les heures d’entrées et sorties sont de 6H à 21H en semaine, et en théorie…

Vous arrivez alors aux ascenseurs. Qui vous réservent tous les jours leurs lots de surprise. Va-t-il marcher ? S’arrêtera-t-il à mon étage ? Nous, c’est le quatrième, mais faut souvent descendre du cinquième. Durant la monté, vous pouvez en apprendre beaucoup sur la vie de vos voisins d’immeubles, et ce rien qu’aux odeurs persistantes.

« Tiens, ils ont ramassé les poules depuis la grippe aviaire, ça sent la basse cour. »

« Il a cuisiné chinois le gars du sixième hier soir, non ? »

« J’en connais qui n’aurais pas du prendre l’ascenseur bourré ; c’est trop de sensation. »

Si vous arrivez le soir, normalement y a de l’ambiance dans le living-room en face en entrant, du moins tant qu’il y a de la vodka. Vous devriez y entendre parler pas mal anglais, français, et allemand, comme quoi c’est loin d’être une destination pour les originaux.


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Prenez à droite et au fond du couloir. Vous devriez passer devant la cuisine ou plutôt un couloir où les éviers débordent de vaisselles et où le carrelage se décolle.




Si vous avez passé toutes ces épreuves, vous êtes les bienvenus. Attention, chambres de grand standing àru_semester_0055 disposition. Dans ru_semester_00561chaque box, vous avez les toilettes à l’allemande et la salle de bain en commun pour deux chambres. Dans chaque chambre, deux lits.

Je suis en coloc avec Steeve, on a pour voisin Samy. En face Antoine et Julien, qui ont pour voisines Marie et Hélène.




Maintenant, je veux bien vous laisser entrer mais c’est à vos risques et périls. Déjà rien que de savoir que l’on doit rester 4k1 g1mois dans un endroit avec des rideaux pareil, on a envie de se pendre avec. Ici c’est le royaume du bon goût entre la tapisserie à fleurs, le lino marron dégeu, les dessus de lits rose fluo et le néon d’usine. Très certainement, d’ailleurs, ils ont du faire un concours sur tout l’étage, tellement c’est de toute beauté et de toute fraîcheur en chacune des chambres.

Ne soyez pas surpris des lors, que le réflexe de n’importe quel étudiant qui arrive ici est de dévaliser le premier IKEA à proximité. Si ça se trouve, c’est voulu, ils ont un partenariat.


Bon, on se plaint, on se plaint, mais quand même on s’y fait vite et l’ambiance y est très sympa.




11 mars 2006

Offre voyage dernière minute.

Si jamais, il y en a qui cherche à partir en vacances l'hiver, moi je connais une super destination ou vous pouvez trouver des billets low-cost à cette période: la Russie. En plus c'est vraiment le meilleur moment de l'année; il y a pas trop de touristes et les Moscovites sont du coup beaucoup plus disponible pour discuter avec vous.

img_00102Il y en a qui sont chaud pour les loisirs. Pas de problème une petite partie de Foot improvisée avec notre équipe locale. En plus tu peux plonger dans la neige, ça ne fait même pas mal.




img_00071Et puis, pour les plus motivés qui aiment bien faire leur footing le dimanche matin, quoi de mieux pour terminer qu'une petite baignade rafraichissante pour avoir du tonus toute la journée.






img_0018Si vous allez au marché, vous pouvez profiter des produits régionaux(AOC).






img_00211Une petite grillade ce soir, ça vous dit. Génial, tu peux boire autant de Pastagas que tu veux. Si jamais tu es trop bourré et que tu oublies de la viande qui restait à cuire, c'est pas grave elle sera toujours fraiche pour le lendemain.







img_0014Une petite ballade romantique au milieu de nul part?







img_0019Ou un petit tour à la fète foraine?

Par contre dépéchez vous, parce que d'habitude les réservations se prennent 6 mois à l'avance. Ah, la Russie et sa douce vie en plein air, ça me manque déjà.

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11 mars 2006

Les Night-Clubs.

img_00281La Russie en terme de discothèque, c’est un peu la quatrième dimension, le monde à l’envers. Prenez toutes les idées préconçues que vous avez sur les boites et vous pouvez vous dire que cela se passe ici exactement à l’opposé. On peut même dire que cela fait du changement pour certaines clubeuses parisiennes.

 

Ici c’est facile de rentrer dans les boites les plus hype quand on est étranger. Mais seulement si on est un mec. Parce que pour les gonzesses, y a de quoi se marrer. Elles se font toutes refouler. Pas qu’elles soient moches, non. Elles sont juste étrangères. Et les filles qui ne consomment rien au bar après avoir envoyer chier plusieurs mecs, les russes, il n’aiment pas trop. De toutes façons, niveau meufs canons, ils sont déjà au dessus des quotas, alors pourquoi s’emmerder. Même en s’habillant comme elles le font là et en parlant russe dans la queue, y a rien à faire. Quand ça veut pas, ça veut pas.img_00231

 

« Non, comment ça non ? Vous pouvez me le redire, j’ai du mal à connecter mon cerveau. C’est la première fois qu’on me la fait.»

 

Sinon le bon plan, c’est que l’entrée est souvent gratuite, le vestiaire aussi, c’est vital ici. Mais surtout ce n’est pas la peine de se rincer avant d’arriver, vu les prix, autant le faire sur place. Il existe même des boites qui font resto avant minuit et pousse le vice jusqu’à changer totalement la déco.


11 mars 2006

Le Froid

img_00191Jusqu’à présent, il n’y a pas trop à ce plaindre. C’est sur que par rapport au -3O°C auquel ils ont du faire face ici, c’est sans commune mesure. Il parait qu’a partir de -20°C, ça ne fait plus aucune différence ; c’est archi glacial un point c’est tout. On a quand même eu l’occasion de sortir par des températures au dessus de zéro (+1°C) mais on ne peut pas dire que cela tienne toute la journée. Le pire qu’il nous soit arrivé -8°C sur la place rouge à 3H du mat, et pourtant nous n’avions pas très froid. C’est sur qu’on avait un vieux coup d’antigel dans le moteur, mais je crois que ça tiens surtout du taux d’humidité dans l’air et du vent parce qu’on a déjà eu plus froid par des  -4°C.Ce qui est appréciable ici, c’est l’organisation dont ils font preuve toute la journée pour déblayer la neige des trottoirs. Même au Canada, ce n’était pas à ce point là. Il y a toujours quelqu’un a déblayer la rue pour gagner un peu d’argent. C’est les jours fériés où l’on en prend pleinement conscience quand on se retrouve avec de la neige au dessus des chevilles. Du coup c’est du verglas dont il faut se méfier. Cela fait un peu office de fil rouge : Pouf le cascadeur devant l’école, Pouf le cascadeur à la sortie du métro, Pouf le cascadeur sur le parking…En plus souvent cet saleté de verglas se cache sous la neige, le traître, le perfide… 

11 mars 2006

Premières impressions.

En arrivant à l’aéroport, nous étions un peu sur la défensive, la tête farci de tout ce que l’on peut entendre de négatif au sujet de  la  Russie. La veille pour se préparer à rentrer dans le bain d’entrer, nous avions lu les recommandations que préconisaient le guide du routard ou lonely planet, tout en se rappelant les anecdotes qui étaient sur le blog d’un expatrié français en semestre ici ou les informations sensationnelles du  JT de 2OH.

Autant avouer qu’avant de partir, ce n’est pas ce qui a de mieux pour rassurer. Du coup nous étions sur le qui-vive, à l’affût de tout ce qui pourrait nous paraître anormal comme comportement.

Le voyage avait duré une heure sur les 2 prévues au départ de Tallinn car le passage de la douane est compris dans le vol. Comme nous devions être les seuls à ne pas le savoir, on rempli les derniers les fiches de déclarations dans l’avion, et les hôtesses ont du un peu nous attendre. Descente de l’avion, première prise de contact avec la police local, mais pour le coup plutôt friendly et qui donnerait presque l’envie de passer la nuit au poste. On pourrait parler d’Anna Kournikova dans le tailleur tiré des douanes russes ; on ne s’attendait pas trop à ça. Le temps que je passe ensuite dans la file des contrôles des papiers, tout aussi interminable que ses jambes, mes expats de copains viennent a peine de récupérer toutes les valises. Pas une fouille, rien. On a été beaucoup plus emmerder à Berlin.

Ensuite les chauffeurs de Taxi ne nous ont pas tourner autour sans arrêt, même si ils espéraient toujours pouvoir faire un petit trajet vers le centre ville voyant que notre contact tardait à pointer le bout de son nez. C’est bon jusqu’ici tout va bien.

Pour s’occuper on se lance dans d’hypothétiques traductions de se qui se trouve autour de nous et finalement deux étudiants avec le carton Plekhanov se présentent devant nous. Un garçon et une fille un peu plus jeunes que nous, les études universitaires commençant plus tôt ici. Le garçon s’appelle Gabriel, se présente comme étant le président du BDE, et la fille, illustre inconnue…

On part prendre le taxi avec toutes nos grosses valises et heureusement, ils ont prévus en conséquence. Un minibus à été loué par l’école. Entre l’aéroport et le centre ville nous en avions pour 1H d’embouteillage, suffisamment pour leur demander de confirmer ou de contredire tout ce qui pouvait nous tracasser. On regarde un peu par la fenêtre et forcer de constater que la mondialisation fait son œuvre là aussi. D’énormes magasins Auchan, Ikea, Walmart… c’est ça l’expansion économique à l’est. Mise à part le fait qu’ils conduisent comme des Marseillais sur la neige et que le chauffeur avait du sélectionner la station radio la plus craignosse que je n’ai jamais dût supporter, le choc culturel n’est pas si impressionnant.
On nous avait prévenu : Moscou est une ville qui regorge de petites merveilles que l’on découvre au gré des ballades, et visiblement c’est le cas. Arrivé en centre ville, nous remarquions partout présent les batiments Staliens, Brejneviens, des Eglises beaucoup, et sur le trottoir la population moscovite qui ne semblait pas souffrir les -5°C.
Au fil du trajet mes trois acolytes et moi commencions à regarder d’un air plus ou moins intéressés la gente féminine russe qui flanait devant les boutiques de fringues, lorsque l’étudiante qui matait Julien depuis le début du voyage nous sort sans prévenir : « les garçons français aiment bien les filles russes et les filles russes aiment bien les garçons français. » Ca donne un peu vite le ton. Sur le coup, ça nous a un peu refroidi il faut dire, et Julien qui venait de dire au revoir a sa copine ne sût plus ou se cacher.

Puis c’est au tour de Gabriel, « qu’est-ce que vous pensé des russes ? ». Ce fût là l’opportunité de savoir enfin ou nous mettions les pieds. « On dit en France qu’il y a beaucoup de corruption ici et qu’il faut faire attention dans la rue quand on est étranger. » Tout compte fait, c’est pas tellement ce qu’il attendait d’entendre. Tout surpris, il sût pas trop quoi nous répondre, d’autant plus que cela ne correspondait pas à ce qu’il connaît de Moscou. Tant bien que mal, il nous explique c’est le lot de toute les grandes villes et que Moscou n’échappe pas à la règle.

Mais nous de surenchérir : « Il parait qu’on ne peut pas prendre des photos de n’importe quoi dans la rue, les pont, le métro… » Consternation. « Non, à part les filles en boite parce que ça les dérange, je vois pas. » « C’est plus facile de payer en Euros ou en Dollars ici ? » Bon, cette fois ci on a compris pour la réponse, autant essayer de payer en roubles en France.

« Qui c’est le mec qui vous a dit ça. Il a bu ? » En fait, il s’agissait du journal télé qui ne parle de  la Russie  que quand elle va mal et du Guide du Routard qui visiblement aurait été écrit par l’inénarrable petit Nicolas.

 

11 mars 2006

Jégou

Question : Jegou et nous sommes dans un bateau, St Petersbourg tombe à l’eau, qu’est-ce qui reste ?

 

Réponse : Super Toinou. « Mais vous servez à quoi, vous servez bien à quelque chose ? » Fallait pas l’inviter.

 

 

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